Les livres de l'époque Révolutionnaire et Impériale se distinguent peu des ouvrages du XVIIIe finissant. Jusqu'aux années 1830, les évolutions sont minimes; les livres sont toujours imprimés sur du papier-chiffon, les reliures sont le plus souvent constituées de plein cuir avec dos plat.
Vers 1830-1840, l'industrialisation crée des conditions nouvelles de production. Le papier chiffon est abandonné au profit du papier bois plus fin, moins rugeux, et plus acide (d'où les taches de rousseurs apparues depuis sur quantité d'exemplaires de la seconde moitié du siècle). A partir de la seconde moitié du XIXe le nombre d'ouvrages imprimés explose littéralement.
La reliure se modifie également avec le développement des demi-reliures (les plats ne sont plus en cuir mais recouverts de papier de couleur) et la généralisation des dos non collés (dits "à la française") ornés de faux nerfs en carton ne servant qu'à la décoration. Se développent, à la fin du siècle, les cartonnages ornés de couleurs vives et de dorures; et les reliures éditeurs (notre édition de Jules Vernes par exemple)
Un bon nombre de livres très luxueux sont réalisés à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. On peut citer pour notre région les productions de Berger Levrault (Histoire de Nancy par Pfister, début XXe), celles de Cayon, ou celles de René Wiener, libraire et relieur d'art à l'époque de l'Ecole de Nancy.