MANUSCRITS
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Comment résumer en peu de mots une production
qui n'a jamais été si abondante? La massification
du livre a permis sa diffusion dans les milieux les plus modestes,
souvent au détriment de la qualité: abandon des reliures
remplacées par de simples brochages puis, à partir
des années 1960 par les dos collés qui se répandent
universellement depuis une dizaine d'année malgré
l'impossibilité d'assurer, pour les bibliothèques,
une bonne conservation de ce type de livres très fragiles.
Si la faible qualité des livres actuels en fait des objets
de consommation, jetables, ils n'en restent pas moins des objets
fascinants que l'on répugne à détruire. Car
le livre contient le savoir et la connaissance, et en cela il est
respectable même à l'heure d'Internet. Que faire cependant
des millions d'exemplaires des best-sellers datant des dernières
décennies, au contenu aujourd'hui périmé, dont
aujourd'hui plus personne ne veut?
Les éditeurs du XXe siècle n'ont pas
tous sacrifié à la mode du livre objet de consommation.
En dépit d'une baisse générale de la qualité,
des productions artistiques exceptionnelles méritent que
l'on s'y arrête: livres d'art, reliures imaginatives, illustrations
soigneusement réalisées... La Bibliothèque
Diocésaine conserve, en partie grave au riche legs du Cardinal
Tisserant, un grand nombre d'ouvrages du XXe siècle fort
intéressants par leur sujet comme par leur fabrication.
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